Après un début d’année sur les chapeaux de roues, il est temps de se poser deux minutes pour faire un petit bilan des lectures qui m’ont tenu compagnie. C’est parti pour ce Bookworm avril 2022 !
Les lectures sympas de ce début d’année
Les Muses, d’Alex Mickaelides
Les Muses est un thriller psychologique d’Alex Mickaelides sur fond de mythologie grecque. On y suit Mariana, psychothérapeute, et sa nièce Zoé dans leur quête de vérité suite à un meurtre horrible.
Mariana, Londonienne d’origine grecque, est psychothérapeute. Alors qu’elle se remet à peine de la noyade de son mari, sa fragile nièce Zoé, étudiante à Cambridge, l’appelle au secours. Une jeune fille de sa classe a été retrouvée sauvagement assassinée sur leur campus. Mariana, ancienne élève de Cambridge, débarque aussitôt pour soutenir Zoé, et ne peut s’empêcher de mener sa propre enquête, surtout quand Zoé accuse son professeur de grec ancien, le séduisant Edward Fosca, d’être l’assassin. Mariana découvre alors que Fosca entretient des relations mystérieuses avec quelques étudiantes qui se surnomment « les Muses ». Bientôt, une autre jeune femme est retrouvée morte, une autre muse…
Si j’ai immédiatement été séduite par le résumé de ce roman en huis clos, je l’ai été encore davantage par son héroïne Mariana, une psychothérapeute têtue, à fleur de peau et un brin obsessionnelle. Au fil des pages de ce thriller rythmé et bourré de suspense, on en découvre un peu plus sur le mystérieux professeur Fosca ainsi que sur les meurtres, jusqu’à ce qu’interrompre la lecture devienne compliqué (même en fin de chapitre, alors que normalement : c’est fait pour ça).
L’écriture est fluide et plaisante et l’auteur se plaît à jouer avec chaque secret, chaque détail ambigu de chacun des personnages et ce qui doit arriver finit par arriver : on soupçonne absolument tout le monde d’être le coupable ! Malgré les quelques incohérences et clichés dans la seconde partie du roman, l’intrigue maintient le cap et on termine sur LA révélation tant attendue.
The Last, de Hanna Jameson
The Last est un roman post-apocalyptique de Hanna Jameson se déroulant dans un hôtel luxueux perdu entre forêt et montagne en Suisse. Il sera question d’un meurtre à élucider sur fond d’apocalypse nucléaire et de survie.
Jon pensait avoir largement le temps de répondre au dernier SMS de sa femme. Mais alors qu’il prend son petit-déjeuner dans le hall de l’Hôtel Sixième en Suisse après une conférence, le monde se rappelle à lui avec d’atroces nouvelles. Washington DC a été effacée par une bombe nucléaire. Plus de nouvelles de New York. Londres s’est éteinte. Berlin aussi. Voilà ce qu’il a le temps de comprendre avant que les médias et les réseaux sociaux soient coupés à leur tour. Avant que le ciel se couvre de nuages oranges. Deux mois plus tard, ils sont vingt survivants réfugiés dans cet hôtel connu pour son histoire teintée de suicides et de meurtres. Jon et ses compagnons d’infortune essaient de maintenir un semblant de quotidien. Jusqu’au jour où ils découvrent le corps d’une petite fille. Les provisions s’amenuisent, les tensions s’affutent. Et si finalement le danger n’était pas à l’extérieur ?
J’ai beaucoup apprécié le fait que l’histoire ne soit pas une histoire post-apocalyptique « classique », avec énormément d’action, d’événements horribles et de survivalisme à foison. Jon, le personnage principal, est historien et souhaite laisser une trace des événements tels qu’ils se sont produits après l’apocalypse nucléaire. C’est à travers ses yeux et les interviews des autres survivants qu’il mène que l’on parvient à suivre les péripéties du petit groupe de survivants et que l’on progresse dans l’enquête sur le meurtre commis dans l’hôtel.
Le rythme inégal du récit était un peu perturbant, notamment pour toutes les phases un peu lentes et/ou contemplatives qui contrastaient furieusement avec les phases beaucoup plus dynamiques. C’était globalement une bonne lecture, mais si j’aurais apprécié que l’on s’attarde un peu plus sur certains personnages un peu délaissés, ou sur les origines de l’apocalypse nucléaire.
Le complexe d’Eden Bellwether, de Benjamin Wood
Le complexe d’Eden Bellwether est un roman de Benjamin Wood assez intriguant où il est question du pouvoir de la musique, d’hypnose et de phénomènes inexpliqués.
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant de la chapelle de King’s College. Subjugué, il ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n’est autre que la soeur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…
En débutant ce roman, je me suis demandé pendant un moment où je mettais les pieds… Passé le premier étonnement, j’ai été happée par le mystère dont été nimbé ce roman. Au fil des pages, l’auteur nous faisait osciller entre la gentillesse d’Oscar, un aide-soignant au grand coeur et la noirceur d’Eden, brillant mégalomane doublé d’un pervers narcissique. Et cela ne se calme pas à mesure que l’on égraine les chapitres avec l’envie d’en savoir plus et de comprendre le mystère qui se joue sous nos yeux chaque fois qu’Eden s’installe devant le clavier d’un orgue. Et les fausses pistes ont été nombreuses jusqu’au dénouement. Une très belle découverte qu’il me fallait absolument mentionner dans ce Bookworm avril 2022, héhé !
La chronique des Bridgerton (T1, T2 et T3), de Julia Quinn
La Chronique des Bridgerton est une série littéraire en 9 tomes de Julia Quinn qui nous fait entrer dans le quotidien d’une riche famille britannique à une époque où changer de tenue quatre fois par jour et n’avoir d’autre ambition que de trouver un mari étaient les seules préoccupation des jeunes femmes.
À la naissance de son fils, le duc de Hastings jubilait. Hélas, l’enfant bégaie ! Affront insupportable pour le duc, qui l’a renié sans pitié. Le jeune Simon a donc grandi, solitaire et assoiffé de revanche. Après de brillantes études, il a bourlingué de par le monde jusqu’à la mort de son père, et c’est désormais porteur d’un titre prestigieux qu’il revient en Angleterre où il est assailli par une horde de mères prêtes à tout pour marier leurs filles. Mais Simon ne s’intéresse pas aux débutantes. Sauf peut-être à Daphné Bridgerton, qu’il a rencontrée dans des circonstances cocasses. Comme Simon, elle voudrait qu’on la laisse en paix. Une idée machiavélique naît alors dans l’esprit du duc…
Mon introduction un peu blasée combinée à la platitude du résumé ne sont pas franchement très engageants, mais entre les multiples scènes de sexe inutilement longues et détaillées pour que l’on puisse lire ça à côté de quelqu’un dans les transports en commun sans trop de honte, il y a quand même un peu de bon dans la saga de cette famille (très) nombreuse. J’ai attaqué les livres suite au visionnage de la seconde saison de l’adaptation des romans par Netflix en pensant que la dimension « scène de sexe gênante » était une fantaisie du géant du streaming pour attirer les foules en saison 1… décidément ma naïveté ne cessera jamais de m’étonner !
Et pourtant, la lecture est fluide et les personnages sont attachants. Le niveau d’écriture est un peu plus correct que ce à quoi je m’attendais, malgré une fâcheuse tendance à ce que tout le monde ait un peu trop facilement envie de tuer ou d’estourbir quelqu’un. Je ne sais pas si j’enchaînerais tout de suite avec le tome 4, mais j’ai passé un bon moment avec ces romans.
Voilà pour ce Bookworm: avril 2022 et pour les livres qui m’ont occupée pendant mes nombreuses heures dans les transports en commun au quotidien. J’ai plutôt eu la chance de ne choisir que des romans qui m’ont plu, ce qui est plutôt agréable après la guigne de fin d’année dernière ou quasi un bouquin choisi sur trois ne me passionnait pas. On verra si j’aurais toujours la main aussi chanceuse dans le prochain Bookworm ! 😊
Et vous, avez-vous plutôt la main chanceuse lorsqu’il s’agit de choisir un nouveau livre à lire ? Quel est votre le livre qui vous a le moins plu récemment ?