Alohaaa ! Le ralentissement de mon rythme de vie global pour cause de confinement à la maison (on s’en parlait juste ici) et de petits soucis de santé m’ont permis de dégager encore un peu plus de temps pour déterminer ce que j’avais envie de lire – ou pas – en ressortant tous les livres et ebooks que je n’avais eu le temps de lire jusqu’ici et plus de mes moments de lecture habituels. C’est parti pour ce Bookworm: Avril 2020 😁
Earthend: Visions de feu (T1), Rêves de glace (T2) et Echos des mers (T3), de Gillian Anderson & Jeff Rovin
Earthend est une trilogie mystico-fantastique écrite par Gillian Anderson et Jeff Rovin. L’action se déroule en parallèle aux Etats-Unis et au Pôle Sud et sur des timelines différentes, ce qui peut au début donner la sensation étourdissante de ne plus vraiment savoir où/quand on se trouve dans l’histoire. Mais fort heureusement : cette sensation ne dure qu’un temps et finit par rapidement se dissiper.
Partout sur la planète, des adolescents sans aucun lien commencent à présenter des symptômes inexplicables. La fille du représentant indien à l’ONU se met à parler une langue qui n’existe pas et souffre de violentes visions. Une jeune Haïtienne manque de se noyer sur la terre ferme. Un étudiant iranien s’immole par le feu…
À New York, la célèbre psychologue pour adolescents Caitlin O’Hara est chargée de traiter la fille de l’ambassadeur indien, qu’elle pense être sous le choc des tensions qui menacent son pays et pourraient bien mener à une guerre nucléaire. Mais très vite, Caitlin est obligée de reconnaître qu’elle a affaire à un phénomène plus sinistre encore, lié à des forces issues d’une civilisation disparue.
Difficile de vous parler de cette trilogie sans spoiler et potentiellement vous gâcher la découverte de cette histoire. Ce que je peux vous dire sans risque, c’est que j’ai particulièrement aimé le personnage de Caitlin O’Hara tant dans ses forces que dans ses faiblesses et fêlures, bien loin du cliché de l’héroïne parfaite qui gère chaque pan de sa vie à la perfection. J’ai apprécié la fluidité et le dynamisme du récit, qui donnaient de temps à autre l’impression de regarder une série.
J’ai littéralement éclaté les trois tomes, trop curieuse de voir où l’auteur souhaitait en venir avec ce récit. Et si la fin a été un peu rapide, je n’ai pas été déçue par ce voyage très particulier !
Le pouvoir, de Naomi Alderman
Le Pouvoir est un roman dystopique de Naomi Alderman. L’action se déroule aux quatre coins du monde, où des adolescentes et jeunes femmes développent un mystérieux pouvoir. Il sera question de pouvoirs extraordinaires, de fanatisme religieux et des difficiles rapports hommes/femmes, le tout sur fond de dérive autoritaire du pouvoir.
Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent le « pouvoir ». Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante – et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ». Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?
J’avais commencé ce livre il y a quelques années sans parvenir à dépasser la page 50… Ce n’était sans doute pas le bon moment, et logiquement: la rencontre ne s’était pas faite. Assez bizarrement, en le reprenant du début, je suis totalement rentrée dans l’histoire. Dans Le Pouvoir, c’est la revanche des femmes maltraitées et dévalorisées depuis bien trop longtemps par les hommes. Sur ce point, l’auteur tire sur la corde jusqu’à être à la limite de la rompre, mais on en redemande. On ferme un peu les yeux sur les scènes de maltraitance et d’humiliation des hommes – parce que hey, chacun son tour ! – jusqu’à se rendre compte des dérives bien trop horribles de cette société et à en avoir la nausée.
Néanmoins et malgré des passages assez durs, j’ai apprécié ma lecture au point d’avoir envie de lire d’autres livres de Naomi Alderman. Spoiler: il y en a justement un évoqué un tout petit peu plus bas dans ce Bookworm d’avril 2020, héhé.
Le bûcher de Moorea, de Patrice Guirao
Le bûcher de Moorea est un roman de Patrice Guirao qui se déroule sur la paradisiaque île de Moorea, où l’horreur ne tarde pas à bouleverser le quotidien de cette paisible île et de ses habitants.
Derrière chaque paradis, il y a un enfer. Bienvenue en Polynésie ! Dans le lagon de Moorea, les eaux calmes et bleues bercent quelques voiliers tranquilles. Les cocotiers dansent au vent. Les tiarés exhalent leur parfum. Pourtant, à l’abri de la forêt, des flammes se fraient un chemin vers le ciel. Lilith Tereia, jeune photographe, tourne son appareil vers le bûcher. Devant son objectif, des bras, des jambes, des troncs se consument. Et quatre têtes. Pour quels dieux peut-on faire aujourd’hui de tels sacrifices ? Avec Maema, journaliste au quotidien de Tahiti, Lilith est happée dans le tourbillon de l’enquête. Les deux vahinés croiseront le chemin d’un homme venu de France chercher une autre vie. Un homme qui tutoie la mort.
Sur le papier, ça avait l’air vraiment très bien ! Pourtant lorsque j’ai attaqué la lecture, j’ai assez rapidement déchanté. Le style d’écriture ne m’a pas d’avantage emballée que l’extrême lenteur de la mise en place de l’intrigue. Deux histoires se déroulent en parallèle et peuvent être agréables à suivre… mais pas ici. Le seul élément qui m’a aidée à atteindre la moitié du roman, c’est l’arrivée d’un élément surnaturel totalement pété en la personne d’un rat qui parle. Mais pas de quoi pour autant aller au bout de cette lecture : même avec toute la bonne volonté du monde, cette histoire ne m’intéressait au final pas du tout.
Pour ne rien arranger du tout, cet ebook était vraiment mal foutu. Pour chaque mot issu du patois de Moorea, la traduction était à lire à la toute fin du livre… Clairement: je suis passée à côté de la découverte de ce patois et du folklore local, parce que faire des aller-retours dans l’ebook en perdant sans cesse ma page m’a très rapidement gonflée.
A la croisée des mondes: Les Royaumes du Nord (T.1) et La Tour des Anges (T2), de Philip Pullman
À la croisée des Mondes – ou trilogie de la Boussole – est une trilogie de Philip Pullman que j’ai découverte pour la première fois l’année de mes 11 ans (oui ça date un peu, ahem…). Je l’avais à l’époque dévorée en une quinzaine de jours pendant les vacances d’été. Cette trilogie de littérature jeunesse mais transporte les lecteurs de tout âge dans les différents mondes où se déroule l’histoire.
La jeune Lyra, élevée à Oxford au sein du prestigieux Jordan College, dans le monde austère des Érudits, mène entre ces vénérables murs une existence intrépide de sauvageonne, en compagnie de Roger, le marmiton. Depuis quelque temps, une invisible menace semble planer sur le monde connu, une mystérieuse Poussière qui tombe du ciel. Des expéditions sont organisées vers les régions lointaines et inhospitalières du Nord, d’où semble venir le fléau. Existe-t-il un lien entre la Poussière et les nombreuses disparitions d’enfants que leurs ravisseurs semblent conduire vers le Nord, pour leur faire subir, dit-on, d’atroces mutilations? Quand Roger disparaît à son tour, Lyra n’hésite pas à se lancer sur ses traces, aidée par le peuple des gitans… Un voyage vers le Grand Nord, périlleux et exaltant, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d’un autre monde.
Cette trilogie, c’est un peu mon doudou littéraire ! Il s’agit de ma première relecture grâce à un cadeau d’anniversaire qui tombait à pic: les trois tomes en poche, dans leur édition française originale chez Gallimard (donc avec les couv’ magnifiquement illustrées, aaaw ❤️).
Cette histoire compte tellement pour moi qu’il me sera impossible de donner un avis ou d’en parler sans trop spoiler. Mais typiquement si vous aimez les univers inventés mais à la fois proches du nôtre, les odes à l’amitié et au courage, ainsi que les récits envolés et poignants : ne cherchez plus, vous avez trouvé votre prochaine lecture !
La désobéissance, de Naomi Alderman
La désobéissance est un roman de Naomi Alderman qui se présente comme une tranche de vie romancée. C’est une véritable plongée dans les us et coutumes de la communauté juive orthodoxe. Juste avant de débuter ma lecture, j’étais tombée sur Unorthodox – souvenez-vous, je vous en ai déjà parlé – une mini-série Netflix basée sur une histoire vraie qui se déroule au sein d’une communauté juive ultra-orthodoxe établie à New York.
Insolente, rebelle, Ronit a quitté l’Angleterre et la communauté juive orthodoxe à dix-huit ans, direction New York. Refusant de se plier au destin tout tracé de mère de famille et d’épouse, elle a désobéi à son père, le grand Rav Krushka. À la mort de ce dernier, quinze ans plus tard, Ronit est rappelée auprès de sa famille, à Hendon. Elle retrouve Esti, qui fut sa petite amie, et son cousin Dovid. Eux n’ont pas désobéi. Dovid est devenu rabbin presque malgré lui. Esti a nié son attirance pour les femmes et suivi les préceptes de la Torah : elle a épousé Dovid… sans cesser d’aimer Ronit. Le retour de l’enfant maudite dans ce monde replié sur lui-même va provoquer une onde de choc.
La lecture était agréable, le style toujours aussi fluide et les dialogues toujours aussi vivants. En revanche, pour un roman si court, j’ai trouvé beaucoup de passages vraiment très longs et inutilement lents. À deux reprises, je me suis demandé si j’allais poursuivre la lecture ou passer à autre chose. C’est le côté assez inédit de l’histoire de Ronit, tiraillée entre sa nouvelle vie empreinte de liberté et de modernité et le cocon de traditions rassurant de la communauté qu’elle a quittée, qui m’a incitée à poursuivre ma lecture jusqu’à la fin.
Voilà pour ce Bookworm: avril 2020 : et pour les romans qui ont occupé pas mal d’heures en mars et avril. J’ai testé de nouvelles choses un peu à l’aveuglette. J’ai plongé à corps perdu dans de la SF un peu mystique. Je me suis laissée emporter par des épopées surprenantes. 😊
Et vous, qu’avez-vous lu récemment ? Quel livre a particulièrement retenu votre attention ?