L’année dernière, par amour des défis, j’ai décidé de participer au NaNoWriMo 2018 (National Novel Writing Month, pour les néophytes 🙂 ). Il s’agissait d’écrire un début de roman ou une nouvelle d’au minimum 50.000 mots entre le 1er et le 30 novembre. Ca paraît tout de suite un peu fou, mais le NaNoWriMo est une expérience assez exceptionnelle à vivre seul ou à plusieurs (yay !). Pour les petits curieux qui voudraient plus d’infos, ça se passe par ici 😉
Ce qui m’a freinée dans mon écriture ? Un planning vraiment très chargé au boulot et l’impossibilité de pouvoir me poser pour écrire dès qu’une idée me venait. Autant dire que mon petit Moleskine noir ne m’a pas quitté et a accueilli de manière brouillonne et sans trop de développement les idées et plans divers qui me traversaient l’esprit. Est-ce que je suis allée au bout de de défi ? Nope. J’ai calé un peu après la barre des 41.000 mots… Pour une première participation et avec une reprise de boulot sur les chapeaux de roue en parallèle, c’est une belle performance !
J’aurais sûrement pu terminer dans les temps… :
- si je n’étais pas une procrastineuse (eeet ouais…)
- si je n’avais pas passé autant de temps à décortiquer l’étymologie du nom de l’un de mes personnages principaux
- si je n’avais pas passé autant de temps à
jouer avec des post-ità prendre des notes - si je n’avais pas bingematé autant de séries (Orange is the New Black, Brooklyn Nine Nine…)
- si je n’avais pas autant lu pour nourrir mon imagination (le Soldat Chamane de Robin Hobb, Ratlines de Stuart Neville, le Mythe de Cthulhu de HP. Lovecraft…, et tous les comics: the Flash, Batman…)
- …
Malgré cette liste non exhaustive de choses que j’aurais pu m’abstenir de faire pour optimiser mon temps, je reste globalement très satisfaite de mon avancée et de là où j’ai mené mes personnages 🙂
S’il y a des choses qui m’ont frustrée durant ce mois de novembre ? Beaucoup. Le paragraphe suivant ne m’attirera pas nécessairement la sympathie de tout le monde, mais l’organisation du NaNo m’a franchement déçue, pas dans son organisation pure, mais plutôt dans sa substance et dans cette manière HORRIPILANTE d’envoyer un milliard de messages privés aux participants. Les 10 premiers messages, on les lit et on les trouve fun / intéressants. Les 10 suivants… bon, ça commence à être un peu pénible mais on continue de lire pour se tenir informée.
Quand en moins de 4 jours on reçoit 6 appels aux dons, là c’est juste le pompon ! Le NaNo – défi mondial d’écriture – est rapidement devenu pour moi aussi chiant qu’un spam emailing de La Redoute, parce qu’on parlait beaucoup trop d’argent et pas suffisamment d’écriture… Bref, j’ai rapidement déserté le site communautaire pour continuer le défi avec une bande d’amis, à l’abri de toute demande insistante de dons.
Mais le NaNo, ce n’était pas seulement du spam incessant pour obtenir de l’argent. Le NaNo, c’était aussi une Community Manager particulièrement exaspérante qui n’a pas compris que quand on fait ce métier – même bénévolement – c’est la communauté qu’on représente que l’on met en avant, et non sa petite personne. A force de voir se succéder sur les réseaux sociaux des publications SYSTEMATIQUEMENT signées « Laure-Isabelle » et blindées de fautes d’orthographe / grammaire, j’ai craqué et hop, gros unfollow des comptes NaNoWriMo France. Ma tolérance à l’auto-glorification décomplexée a des limites, et là elles étaient dépassées depuis un moment…
Ces deux écueils mis à part et même si je n’ai pas terminé dans les temps, le bilan est plutôt positif: j’ai pu développer les axes narratifs de deux personnages qui occupent une place toute particulière dans le panthéon des personnages créés à la va-vite pour un besoin spécifique sur un forum de roleplay et qui se retrouvent le lendemain avec un background « succinct » de plus de 15 pages. Il me reste encore pas mal de choses à écrire pour que leur histoire soit enfin complète, mais le NaNo m’aura permis de bien avancer sur les grandes lignes. Reste maintenant à trouver un peu de temps pour développer certains détails et finaliser ce récit… 🙂
Je pense tenter de nouveau l’expérience cette année avec de nouveaux personnages et m’attaquer à une enquête policière. Si je suis assez friande d’enquêtes et d’intrigues qui me poussent à me triturer le cerveau, je n’ai encore jamais rien écrit qui soit précisément dans ce genre… donc ça sera un beau défi à relever !
Avez-vous déjà entendu parler du NanoWrimo ? Êtes-vous tentés par l’aventure ?