Avec l’été qui se termine et bientôt le (re)démarrage des cours de violon, c’est le moment pour moi de vous raconter comment j’ai rejoint le #ViolinGang ! 😃 J’ai récemment décidé de donner un élan plus vif à mon apprentissage du violon et d’y consacrer beaucoup plus de temps. Les lecteurs les plus attentifs se souviendront que j’en ai déjà parlé à plusieurs reprises sans forcément trop entrer dans les détails.
Comment j’ai (progressivement) rejoint le #ViolinGang
Je ne sais pas vraiment d’où vient mon intérêt pour cet instrument car mon entourage ne comporte aucun violoniste ou musicien classique. Je dois le développement de mon goût pour ce répertoire à un unique CD de musique classique que possédaient mes parents et aux cours de musique – obligatoires – au collège qui consistaient essentiellement à savoir reconnaître les instruments d’un orchestre, quelques compositeurs ou morceaux incontournables et expliquer ce que la musique nous évoquait. Mais pas de solfège ou de pratique de la musique à proprement parler.
Ne sachant pas trop par où commencer avec les « grands compositeurs », mon rapport à la musique classique s’est développé au fur et à mesure des morceaux qui pénétraient mon quotidien et fracassaient parfois tout sur leur passage du fait de leur intensité.
Je ne pourrais pas tous les citer sans allonger abusivement cet article mais j’ai essentiellement été marquée par les compositeurs suivants : John Williams (Indiana Jones, Harry Potter…), Howard Shore (Le Seigneur des Anneaux, notamment), Jason Graves (pour son OST magique du jeu Tomb Raider sorti en 2013), Olivier Derivière (beaucoup trop d’OST de jeux vidéo à citer mais surtout: Remember Me, Assassins’ Creed Black Flag: Freedom Cry, A plague’s tale…), Ólafur Arnalds (Broadchurch, mais aussi ses albums « For now I am Winter » et « The Chopin project »).
Mon personnage fétiche en rôleplay pendant un peu plus de 6 ans était une violoniste plusieurs fois centenaire, dont la rigueur de la pratique contrastait totalement avec son tempérament de feu. Au final, c’est donc un peu « par hasard » et assez bêtement qu’a débuté mon histoire avec le violon.
Musiciens funky et Youtube game
Courant 2012, j’ai découvert Lindsey Stirling dans un duo avec les Pentatonix. Cette violoniste bondissante propose des reprises de chansons pop et sortait son tout premier album contenant des compositions originales. Un peu plus tard, c’est Brigit O’Regan que je découvrais avec son violon dans les allées de festivals à la gloire de la pop culture interprétant les morceaux associés aux cosplayeurs qu’elle pouvait croiser. À cet instant le violon me paraissait d’un coup beaucoup plus fun que ce que j’imaginais jusqu’alors !
Inspirée par tous ces gens talentueux, j’ai finalement atterri sur la chaîne Youtube de Hilary Hahn, une violoniste talentueuse qui m’a du coup amenée à écouter pas mal de Bach et de Mozart, très présents dans son répertoire. Ultime niveau de satisfaction : la chaîne Twoset Violin, qui combine à la fois le talent des solistes Eddy Chen et Brett Yang et une bonne dose d’humour pour rendre la musique classique accessible à tou(te)s.
« C’est sponso par le Xanax ton violon, là… »
Quand j’ai commencé à parler de mon envie de débuter le violon, cela a suscité une palette de réactions allant de l’incompréhension à la dérision. À ce moment-là, j’ai à peu près tout entendu de la part de gens qui n’avaient jamais touché un violon ou joué de musique de leur vie mais qui soudainement étaient experts en la matière. En tête des avis éclairés des pseudo-experts : « c’est trop tard pour commencer », « avant de pouvoir vraiment jouer un truc, tu auras 50 ans », « c’est très exigeant et très snob comme instrument », sans oublier le très encourageant « t’as pas fini de nous casser les oreilles »… Autant dire qu’au tout début de ce projet, mon envie et ma motivation avaient déjà été plus que mise à rude épreuve.
Quelques personnes cependant se sont sincèrement réjoui de ce nouveau projet et m’ont bombardée de questions autant que d’encouragements. Ils m’ont également écoutée disserter sur les accessoires indispensables (épaulière, colophane…) que je ne trouvais nulle part dans ma petite campagne, sur les cours à 17h le soir et tant pis pour les gens qui travaillent, sur le prix des cours… Les meilleur(e)s m’ont dégoté des livres entiers de partitions sur lesquelles commencer à faire mes dents de lait de bébé violoniste. Un grand merci à elles/eux pour leur patience et pour ces petits actes en apparence anodins mais qui m’ont beaucoup aidée ! ❤️
Rapidement, je me suis mis en quête de mon premier violon, que j’ai voulu de seconde main. Mon choix s’est porté sur un violon électro-acoustique de chez Stagg, une marque déjà bien connue pour ses guitares, qui sonne très bien même sans forcément utiliser un ampli. Et voilà, je venais de faire mon premier pas et j’avais rejoint le #ViolinGang, héhé !
Crissements d’ongles & saignements de tympans
Malheureusement, entre les fantasmes de débutant et la réalité de la pratique, il y a bien souvent l’équivalent d’un abysse et l’apprentissage du violon n’y fait pas exception. Le violon est un instrument exigeant qui ne souffre pas d’approximation. Ainsi, chaque placement de doigt doit être précis, chaque mouvement d’archet doit être contrôlé sous peine de sanction auditive immédiate.
J’ai attaqué le violon en combinant 1h de cours par semaine avec un joueur expérimenté qui m’apprenait la posture, la tenue de l’instrument et les placements de doigts. Rapidement, cette heure m’a paru insuffisante et j’ai associé à cette heure de cours plusieurs supports visant à m’aider à progresser dans ma posture autant que dans les gestes « basiques ». Youtube étant une plateforme formidable, j’y ai bien évidemment trouvé mon bonheur et bien plus encore (on s’en reparlera dans un autre article).
Jusqu’ici, je ne peux pas dire que j’ai fait preuve d’une grande assiduité dans ma pratique et je suis encore dans la phase où absolument tout – sons, exercices répétitifs… – me semble horrible car les progrès ne sont à ce stade pas encore réellement remarquables (ou inexistants LOL). Les mouvements ne me semblent pas naturels et tenir mon archet correctement est réellement un effort de chaque instant. Pour passer à l’étape suivante et commencer à trouver que ces gestes mécaniques deviennent plus fluides, il me faut davantage de cours à un rythme plus soutenu, d’avantage d’heures de pratique et donc une meilleure discipline / rigueur (help) et une réorganisation de mon temps libre déjà partagé entre beaucoup trop plusieurs activités.
Voilà pour ce récit-fleuve du comment j’ai rejoint le #ViolinGang ! Et vous, jouez-vous d’un ou plusieurs instruments ? Qu’est-ce qui vous a poussé à le choisir lui plutôt qu’un autre ?